Adieux...

Formateur Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 30/04/2006

"Hizumi !!!"

Encore sous le choc, Hily se redressa, le visage horrifié, où les gouttes de sueur perlaient. Qu'était-ce? Cette horrible vision, encore brouillée des larmes versées peu de temps auparavant. Il avait fait un mauvais rêve, sans doute. Un mauvais rêve, qu'il n'aurait pas souhaité avoir, tellement c'était réel! Hizumi... Keishiro... L'accident... Tout cela semblait si réel...
Enfin, pas de temps pour se lamenter, il devait la retrouver. Etre sûr que ce n'était qu'un rêve, car après tout si ça se trouve, cette soirée s'était vraiment déroulée... Mais... Un détail semblait échapper à Ilsaarakh... Mais...

"Ou....? Ou-ou suis-je??? Et... Qu'est-ce que je faisais allongé dans des fleurs? Mon dieu... C'est si.... Etrange..."

Cela était trop dur à supporter, et sa tête se mit soudainement à tourner. Yara se sentait lourd, il perdait le contrôle de son corps. Il se "bloquait"... Et ce... Saarakh... Ilsaarakh...

"N... Non... Pas... Ca...!!"

Décidément, rien ne lui réussissait. Cette maladie, qu'il avait depuis si longtemps, venait de frapper à nouveau. Son coeur s'arrêtait, ses yeux se fermaient... Mais attends... Son coeur ne pouvait pas s'arrêter, puisqu'il ne battait déjà plus !! Mais, que lui arrivait-il?? Et cet endroit ! Si beau... Etait-ce le paradis? Le paradis...?
Un immense par-terre de fleurs, des coquelicots, des lilas, des perce-neiges. Et puis, au milieu des fleurs, la où il était, une herbe si douce, si confortable, qu'elle lui rappelait son lit douillet. Son immense lit, où il s'était habitué à dormir avec Hizumi, lors des nuits froides d'hiver, des douces nuits de printemps, des courtes nuits d'été et des trsites nuits d'automne... Oui, il aimait cette sensation, à telle point qu'il ne voulait pas bouger d'ici. Cet endroit, où la beauté de la nature, le ciel bleu comme les yeux du jeune homme, qui se reflétait dans une rivière peu éloignée, les arbres qui étaient sans conteste magnifiques, dont un, gigantesque, imposant...

"Magnifique... Bel arbre... Joyau de la nature... Empereur des cieux comme de la terre... Suis-je au Paradis?"

Il ne se souciait plus de rien. Ni de qui il était, ni de pourquoi il était la. Hily, alors complètement absorbé par l'arbre, se dirigea vers lui. Arrivé assez près, Raan posa sa main sur le tronc. Il semblait pouvoir ressentir une sorte de flux le traverser, une énergie douce et chalereuse. Puis soudain, une vague de mauvaises ondes, qui entrèrent en lui et lui glacèrent le sang

"Qu... Qu'est-ce que c'était..?"

Puis l'arbre devînt translucide. Transparent. Plus rien. Et Ilsaarakh sentait qu'il avait un rapport avec cet arbre. Hily, se remettant de cette avalanche de peine, tristesse, regarda l'endroit où se trouvait l'arbre, puis recula de quelques pas, en disant

"Cette souffrance, c'est moi qui te l'ai apportée, hein? Et cette souffrance, je devrai te l'enlever? Tant de souffrance..."

Sur ces quelques mots, il se retourna, avant d'avoir une surprise. En se retournant, il se trouva nez-à-nez avec un personne pour le moins étonnante, car très troublante...

[Topic réservé =) ]

Apprenti Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 01/05/2006

Lana se réveilla en sursaut sur ce bien étrange parterre de fleurs, avec cette étrange impression qui reste après un mauvais rêve. Mais c'était un mauvais si réel cette fois. La voiture, la douleur, oh, cette atroce douleur, et le crépuscule. Elle avait encore le goût cuivré du sang dans la bouche, et tâta le coin de sa bouche pour vérifier : rien. Sa tête l'élançait, si bien qu'elle n'avait pas prêter attention au décor, trop habituée aux jardins, sans doute.

"Mais qu'est-ce que..." commença-t-elle à voix basse. Et cette douleur au crâne !

Soudain, tout lui revint. Ils marchaient, la nuit allait tomber. Mais... Il n'y avait pas de voiture, alors ils n'avaient pas fait attention. Tara se revit exécuter ce superbe vol plané, et cette douleur au front ? Une blessure. Leo l'avait amenée dans le jardin, elle lui avait parlé, il l'avait embrassé une dernière fois, et elle avait fermé les yeux.
A nouveau elle les ferma pour mieux comprendre. Non, ce n'était pas possible. Encore allongée, la main sur le bouche, elle venait de comprendre. Et soudain elle se redressa.

"Leo !" hurla-t-elle sans réfléchir. "Leo... Non... Je ne veux pas ! Laissez moi y retourner..." murmura la jeune femme ensuite, les larmes perlant à ses yeux vairons.
Continuant à se lamenter et demander son retour sur terre, Tara-Mevy se leva, si difficilement.

*Mes jambes... sont... si lourdes...* songea-t-elle, ne se rendant même plus compte des larmes qui dévalaient ses joues. Elle regarda le paysage à travers ce voile de larmes, qu'elle sécha d'un revers de main, sachant pertinemment qu'elle n'y retournerait pas. Mais la douleur n'était pas partie. Oh à la tête, si, mais pas au coeur. Ces fleurs... Un immense jardin. Les bras en croix, elle inspira profondément l'odeur des fleurs, et voulu se retourner.
Elle e le vit pas tout de suite, obnubilée par ce merveilleux arbre. Et en faisant glisser son regard vers le sol, enfin, elle le vit. Ilsaarakh. Il avait l'air troublé. Par quoi ? Elle ? Elle n'avait rien de troublant. L'arbre peut-être.
Elle le dévisagea, silencieusement, d'abord, puis rompit le silence.

"Vous aussi vous êtes mort ?" demanda-t-elle avec ironie. Bien sûr qu'il l'était, sinon il ne serait pas là. Elle s'assit dans l'herbe, se demandant pourquoi elle parlait encore. Leo... Où était-il par rapport à elle à présent ? Le reverrait-elle seulement un jour ? Cette impensable perspective la fit se remettre à pleurer.

"Mais pourquoiii ?! Pourquoi MOI ?!" pesta-t-elle au milieu de ses larmes.

Formateur Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 30/04/2006

Dans son inconditionnelle concentration, le jeune homme ne remarqua pas celle qui pleurait et se plaignait de son sort. L'arbre avait disparu, Hily s'était reculé, et... A présent il se trouvait face à face avec une jeune femme, pas encore sortie de l'adolescence, si Yara suivait sa propre réflexion. Elle était assise, pestait contre tout et rien. Face à cela, Ilsaarakh ne resta pas de marbre, mais ne réagit pas en plongeant la prendre dans ses bras.
Quelque peu troublé, il répondit d'abord à la question, quelque peu sotte, de Tara

"Hum... Eh bien, je pense que nous ne sommes pas tout à fait morts. Si nous étions morts, nous verrions tous nos proches autour de notre tombe, et nous nous serions là à les regarder bêtement.Non, à mon avis nous avons une sorte de mission. Un rattrapage pour le paradis, ou quelque chose comme ça. Un purgatoire. Et quel purgatoire... Un si bel endroit, pour nous. Je pense qu'il ne faut pas en pleurer, mais plutôt nous dire que si on est là c'est pas pour rien."

Etonnament, il était moins distant que d'habitude. Il semblait même plus chaleureux qu'à la normale. C'est logique, puisqu'il était dans le même cas que cette jeune femme : Mort. Et elle ne comprenait pas pourquoi le sort s'était acharné sur elle. Comme il s'était acharné sur lui aussi.
C'était bien normal, après tout, puisque dans sa vie tout avait été rose. Et il avait fallu que cette tache vienne noircir le tableau. Un tableau très banal, pour une personne banale aussi. Mais une question se posait maintenant

"Moi, ce que je voudrais savoir, c'est pourquoi ils nous choisissent nous. Dites moi, comment êtes-vous morte?"

Enfin, il s'assit, et se tînt le menton avec la min droite. Réfléchir sur cette question était primordial, mais réfléchir à la souffrance de cet arbre, et comment la lui ôter était plus important.Mais s'il ne réfléchissait pas autant? S'il n'utilisait pas autant sa capacité de logique? Et si cet arbre n'était en fait qu'une illusion, un rêve ou Raan s'était plongé? C'était très étrange.

Le ciel bleu cédait peu à peu sa place à une douce obscurité. Les fleurs libéraient quelque lucioles, qui sentaient qu'il était préférable de sortir lorsque le soleil ne peut plus les artteindre.Ainsi, au fur et à mesure que le soleil se couchait, les lucioles volaient. Plus loin, derrière la jeune femme, se trouvait une source de lumière

"Un bâtiment !! Mademoiselle, suivez-moi !!"

Il n'avait pas le temps de lui expliquer pourquoi, et puis elle comprendrait bien vite. Seulement, après quelques pas, il se retourna vers Tara-Mevy, puis lui dit, afin qu'elle ait un peu confiance en lui

"Je m'appelle Ilsaarakh. Ilsaarakh Torema!"

Apprenti Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 01/05/2006

Plongée dans ses lamentations, Tara n'avait pas plus songé à cet homme, mort tout comme elle, qu'elle n'avait réalisé ce dont il parlait.
Elle sécha ses larmes, encore une fois, inspira profondément en écoutant parler Ilsaarakh. Puis elle se leva, époussetant ses vêtements sur lesquels traîneraient sûrement quelques fourmis. Elle remarqua, comme si cela avait son importance, qu'elle avait toujours cette robe noire qu'elle portait en mourrant, tout à l'heure. C'était un cadeau de Leo. Elle avait aussi son collier. Elle soupira de soulagement. C'était déjà ça.

"Vous avez sûrement raison. Mais pourquoi sommes nous ici ?" Elle avait murmuré sa question, pensivement.

Il lui posa ensuite une question des plus pertinentes en cette triste situation. Lana se retourna vers lui, et, après avoir réfléchit à la tournure de sa phrase, répondit :

"Hé bien... Je me suis faite percuter par une voiture, très tard dans la soirée. Je suis morte dans les bras de celui que j'aime." En disant ces mots, un détail peu important frappa l'adolescente. "Tiens. Je suis morte à l'heure pile de mes 17 ans. Surprenant. Quand a votre question, je ne sais pas. Peut-être êtes vous doué pour quelque chose qui puisse servir un jardin ?"

Tara-Mevy était comme... anesthésiée. Elle réalisait qu'elle était morte de façon distante. Comme si elle était en état de choc. La pensé raisonnait cependant dans sa tête comme un écho persistant : Morte. Je suis morte. Mais pas entièrement. Morte.
Les yeux vairons de la jeune femme se posèrent dans ceux de cette étrange personne. Il était plein de tristesse, mêlée à quelque chose qui ressemblait... à de la candeur. Ainsi, elle avait vraiment l'air d'une enfant triste d'avoir perdu son doudou. C'était un peu ça.
Quand il l'invita à la suivre, elle s'était déjà mise machinalement à marcher vers le bâtiment.
Elle accéléra le pas pour être à sa hauteur.

"Enchantée, Monsieur Torema. Je suis Tara-Mevy Williams, mais c'est un peu long. Appelez moi simplement Lana."

Elle le regarda encore une fois vers l'homme. Il semblait si gentil avec elle... N'avait-il pas de remords d'être mort ? N'y avait-il personne qui devait pleurer pour lui, sur Terre ?

"Monsieur Torema... Vous, comment êtes vous mort ? Vous semblez indifférent... De l'être. N'avez-vous pas perdu quelqu'un ?"

Formateur Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 30/04/2006

Toujours dans sa course, Ilsaarakh ne prit que peu de temps à écouter pleinement Lana. Néanmoins les derniers mots de celle-ci le firent s'arrêter, tandis que la jeune demoiselle, emportée par son élan, continuait encore.
Son regard se dirigeait vers elle. Il ne laissait transparaître aucune tristesse, il était vrai, en ce moment. Peut-être car il savait que depuis la mort de ses parents il mourrait un jour. Alors il n'en avait pas peur. Il ne l'attendait pas, mais attendait le jour où il serait temps pour lui de faire ses adieux. Ce qui n'a pas été le cas. Alors il sourit, puis regarda le ciel, qui était maintenant d'un léger bleu nuit.
Au loin, les derniers rayons du soleil donnaient un arc de couleurs orangées, qui se reflétait dans les yeux de Yara. Et, alors que la jeune femme se tournait vers lui, Hily commença

"Je suis né il y a exactement vingt ans. J'ai toujours préféré la logique à la passion pour les plantes, les sciences ou même la vie elle-même. Il y a un an, ma meilleure amie m'a donné le plus beau qui soit. Son coeur. Et pour unique réponse, elle a eu le mien. Quelques heures avant ma mort, elle a payé son choix. Le type qui voulait sortir avec elle, Keishiro, l'a violée. Et s'ils ont suivi ma volonté, elle et moi avons été enterrés ensemble.
Je me demandais, lorsque je suis arrivé, pourquoi elle n'était pas la, avec moi. J'ai moi aussi été renversé par une voiture, et mon sang a touché le sol, mes yeux se sont fermés le jour de mes vingt ans. Comprenez donc, Tara-Mevy, que votre histoire me passionne. J'aimerais en savoir un peu plus. Racontez moi ce qui s'est passé."

Il n'en fallut pas plus pour qu'Hily reprenne sa marche, sur un rythme de promenade cette fois. Après tout, le chateau aperçu n'était plus très loin. Ils pouvaient se permettre cette promenade. Et c'était bien mieux comme cela. Ainsi il pouvait écouter plus attentivement la jeune Lana, mais aussi répondre

"Eh bien, je n'ai jamais redouté le fait de mourir. Alors, maintenant que j'y suis, j'ai la vision de l'endroit où l'on atterrit. Je ne suis pas triste d'être mort. Puisque cela fait partie de la vie, dans la continuité de tout être. On nait, on vit, puis enfin on meurt. Pour renaître sous une autre forme, une autre mentalité. Un autre 'moi'. J'ai perdu ma petite amie, et mes parents aussi. Et je suis plus près de les rejoindre. Alors, pourquoi être triste? Vous aussi, Tara, vous devriez sourire. Après tout, nous n'avons pas de billet de retour, et nous devons nous efforcer de vivre ici comme nous vivions dans la vie."

Ce fut alors qu'ils arrivèrent devant une grande grille noire. Impressionnante. Et derrière, cette grille, un immense chateau. Somptueux, magnifique. Un chef-d'oeuvre digne des plus grands architectes. Des plus grands maîtres. Des passionnés...

"Je crois que nous devons sauver cet arbre. Au fond de moi... Je le sais, je le sens. Nous devons ôter sa souffrance, le faire redevenir majestueux, le faire dominer la vie, cet endroit, pour pouvoir nous allonger à son pied sans la crainte de souffrir ici..."

Apprenti Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 01/05/2006

Tara suivait Ilsaarakh avec peine. La marche rapide, elle n'aimait pas ça. Mais bon. Elle était lancée. Cependant, l'homme s'arrêta si brusquement que Tara, qui n'avait pas eut le temps d'anticipé avait continué à marcher.
Elle se tourna vers lui alors qu'il commençait à parler.

"Ce qu'il s'est passé ? Hé bien, voila. J'ai rencontré Leo en lisant en marchant. Il y a deux ans. Nous n'avons pas eu un seul accrochage, jamais... Et un soir, nous rentrions de promenade. La route était toujours déserte à cette heure-ci, aucun de nous n'a regardé. Mais voila, je me suis pris cette voiture de plein fouet. Sans mourir sur le coup. Leo m'a amener dans mon jardin, l'endroit auquel je tenais le plus. Il m'a supplié de tenir, de garder mes forces. Mais je n'avais pas la force de lutter. Le crépuscule était si beau, j'avais simplement l'impression de m'endormir, et non de mourir. J'ai entendu les douze coups de minuit, je suis donc morte à l'heure pile de mes 17 ans, comme je vous l'ai dit.
On ne rencontre pas ce genre de personne plus d'une fois dans sa vie. Pour moi Leo est irremplaçable. Et je trouve ça injuste qu'on nous ai séparés. Voila ma passionnante histoire.
Mais croyez bien que je suis désolé pour vous et votre petite amie, Monsieur Torema."

Elle se remit à marcher avec Ilsaarakh, et l'écouta sans plus prononcer le moindre mot. Lana savait qu'il avait raison, et que le mieux était de sourire. On ne revenait pas comme ça d'entre les morts.
Elle acquiesca simplement d'un signe de tête quand la discussion tourna sur l'Arbre. Elle n'avait pas fait plus attention, aussi faisait-elle confiance à Ilsaarakh.
Cependant, quelques minutes plus tard, ce fut à elle de s'arrêter de marcher brusquement.

"Je ne vous connais que par cette mort qui nous à fauché en même temps, Monsieur Torema, mais je devine une grande sagesse en vous. Vous m'impressionnez, à prendre tous ces événements si sereinement."

Elle avait dit ces mots si respecteusement... Et c'était bien l'impression que voulait donner Lana. Il lui inspirait confiance et respect. Elle ne le connaissait pas, et pourtant, ses mots la réconfortaient aussi bien que ceux de Leo l'auraient fait. Lana appuya ses paroles d'un regard plein de reconnaissance, qui laissa place à un radieux sourire.

Formateur Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 30/04/2006

Un sourire plein de reconnaissance et de respect lui fit vraiment plaisir. Il en esquissa lui aussi un alors. Hily n'était pas serein. Pas sage, et pas impressionnant.
Ce qu'il voulut faire savoir à Lana, par ces quelques mots

"On ne mesure la bravoure d'un homme qu'au combat, le plus périlleux qui soit. On ne mesure l'intelligence d'une personne qu'à travers sa capacité à trouver une réponse aux questions sans réponse.
Et de même, on ne mesure la sagesse d'une personne que par sa capacité à rester calme et porter un jugement neutre sur le monde.Un regard étranger, sans hypocrisie, sans corruption. Un regard sage. Alors maintenant regardez à nouveau."

Il ne s'était pas arrêté, mais face à cete grille il n'avait qu'une idée : La franchir. Par tous les moyens. Mais réfléchir au moyen le plus simple semblait une chose à laquelle Ilsaarakh était accoutumé.
Et avec une logique simple comme tout, Hily sourit, et remarqua

"D'ici, on peut remarquer que nous nous trouvons à l'extrêmité du palais. Cette face est le devant du bâtiment...
Donc si nous longeons la grille de ce côté-la, nous devrions tomber sur l'entrée. Et plus vite nous serons entrés dans ce bâtiment, plus vite nous saurons de quoi notre présence ici ressort. Tara, vous m'avez l'air relativement fatiguée. Voulez-vous vous reposer un instant?"

Sans même le savoir, il agissait comme avec ses amis. Comme si il se sentait obligé de la protéger et de veiller à sa bonne santé. Il fallait dire qu'il était le plus âgé du groupe, après Henichiro, alors c'était bien normal.
Entre Yumie, la petite furie hyperactive qui s'occupait du bal de fin d'année, Kyosuke, le tombeur de filles et maître du succès lycéen, Hizumi, sa petite amie et Kimi, la reservée du groupe, il y avait fort à faire! Mais c'était sans doute pour cela qu'en voyant Tara-Mevy, si proche de Yumie, il le prît sous son aile, si l'on puit dire cela.
Une question fort stupide de sa part, et qui n'avait sans doute qu'une réponse évidente fut quand même posée

"Dites moi, connaîtriez-vous une certaine Yumie Geffers? Une anglaise quelque peu plus agée que vous, si je suis mon instinct, mais tout aussi active. Elle avait l'habitude de toujours sourire, et de toujours vouloir organiser la fête du bal ! C'était une bien adorable amie !!
En fait, tous mes amis l'étaient. Un peu dingues, mais vraiment attachants. Et vous, aviez-vous des amis?"

Finalement, sans réellement attendre de réaction de la jeune demoiselle, il s'assit sur un rondin de bois près d'ici. Et attendit finalement la réponse, attentivement

Apprenti Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 01/05/2006

Le sourire qu'Ilsaarakh lui rendit lui fit extrêmemetn plaisir. Elle sortait peu à peu de cette attitude calme que son jardin provoquait. Elle avait beaucoup d'admiration pour les paroles du jeune homme, mais aussi beaucoup d'intrigue. Il lui faisait penser à son prof d'histoire de lycée, détail qu'elle ne manqua pas de signaler après qu'il lu iai demander si elle voulait se reposer:

"Vous savez, Monsieur Torema, vous me faites penser à mon professeur d'histoire. Il tenait le même genre de discours. Mais pour répondre à votre question, non, merci, je ne suis pas encore trop fatiguée. J'ai l'habitude."

Il n'était pas beaucoup plus vieux qu'elle pourtant, songea Tara. Elle venait seulement d'y penser. Il devait avoir traverser de rudes épreuves pour avoir une telle maturité. Elle regarda le palais , et remarqua les fenêtres allumées.
Alors qu'Ilsaarakh s'asseyait sur son rondin, Tara se mit en tête d'ouvrir le portail. Il n'y avait pas de cadenas mais la porte semblait difficile à ouvrir. Quand elle réussit enfin, elle se tourna vers Hily, et avec un sourire triomphant, lui répondit:

"Non, je ne connais pas cette demoiselle. Le Royaume-Uni est grand, vous savez, je ne suis que londonienne et je n'ai jamais beaucoup visité mon pays. Vous avez de la chance d'avoir eu des amis si attachants que vous les décrivez. Moi je n'ai jamais eu de mal à m'en faire, mais je n'en ai pas énormément qui m'apprécient autant que moi je les aime. En fait nous étions trois. Mary-Elizabeth, Jason et moi. Mais mes deux meilleurs amis, c'était mes deux frères, Jack et Bryan. Ils me manquent déjà..."

Elle avait fini sur un ton mélancolique. A force de ne penser qu'à Leo, elle en avait oublié sa propre famille.

"Mais peu importe." ajouta-t-elle en souriant. "Comme vous l'avez dit, je n'ai pas de billet de retour. Bon, vous venez ?"

Elle passa la grille sans attendre de réponse, d'un pas leger.

Formateur Nombre de messages : 7 Date d'inscription : 30/04/2006

L'entrain de Lana à essayer d'ouvrir la grille fît sourire Ilsaarakh. Elle n'était pas tout à fait pareille que Yumie. Yumie avait cette pétillance dans le regard, que Tara-Mevy n'avait visiblement pas. Mais sa bonne énergie contrastait absolument avec ce qu'il avait ressenti en touchant l'arbre.
Et cela le rassurait quelque peu, même si au final cela ne servait à rien d'être rassuré dans un endroit où toute beauté est soulignée et ou il n'y a pas ce que l'on peut reprocher à la Terre : Le mauvais côté de l'humanité. Sans doute fallait-il faire face à cette sombre face de l'homme, mais Yara ne voulait pas encore s'en préoccuper. Et il devait à présent voir ce qui se trouvait dans l'intérieur.
Alors il sourit, et dit, en se levant

"Impressionnant, Tara-Mevy. Oui oui, j'arrive!"

Hily avait attentivement écouté ce que Lana avait dit. Et il l'enviait un peu. Comment aurait été la vie de Raan s'il avait eu des frères? Serait-il mort le jour de ses vingt ans? Aurait-il connu la plus belle chose qui lui soit arrivée : Hizumi? Et comment aurait-il été en grand frère? Si douce question à laquelle aucune réponse ne serait jamais donnée.
Enfin, il fallait à présent se concentrer sur le présent. Et avancer vers ce somptueux palais. Sans redouter ce qui arriverait une fois entré. Alors il avança. Un pas après l'autre. Sereinement, et sans peur. Comme il avait toujours été avec sa tendre Hizumi.
Puis soudain, devant la grande porte d'ébène noir, si imposante, et si neutre, Hily se retourna, regardant le merveilleux paysage qui se dessinait à ses yeux, et qui disparaissait peu à peu avec les derniers rayons du soleil. Avec une pointe de nostalgie, et un lot d'émotions touotes plus bonnes les unes que les autres, il ajouta

"Adieu Hizumi... J'espère que tu penses à moi, toi aussi. Et que nous nous reverrons. Car c'est sûr, nous serons à nouveau ensemble."

Un léger sourire se dessinait sur son visage, tandis qu'il caressait sur son auriculaire gauche une alliance, qu'il laissa sur son doigt. "A bientôt, se disait-il intérieurement, et enfin nous nous marierons, ma tendre Hizumi...".
Il fallait néanmoins entrer à présent, alors Hily inspira, et prit un grand sourire, en disant à la demoiselle qui l'accompagnait

"Alors, on rentre?"

[Tu crées?]